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Mercredi, 14 mai 2025

Résultats pour le tag 'Malinga; Ngounié;eau'

  • Par BOUTET Orphé
  • 19-09-2023
A Malinga aussi l’eau se fait très...

A la fois symboles et symptômes de nombreux échecs, notamment sur le plan social, du régime déchu, les difficultés d’accès à l’eau potable restent entières dans tout le pays, avec une certaine acuité dans certaines régions, tel que  dans la commune de Malinga, dans le département de la Louetsi Bibaka, dans la province de la Ngounié, où les populations parlent de « sécheresse » surtout en saison sèche.  

 

            L’une des premières mesures d’urgence annoncées par le président du Comité de la Transition et de la Restauration des Institutions (CTRI), nouveau chef de l’Etat gabonais, le général de brigade Oligui Nguéma, est celle relative à l’adduction d’eau potable dans l’ensemble du pays, avec éventuellement des forages dans certaines zones. C’est dire à quel point le problème est grave et le chantier immense. Quasiment toutes les villes du pays, grandes comme petites, en sont confrontées, tel que c’est le cas à Malinga, petite bourgade du sud du pays, où les populations sont contraintes de parcourir de nombreux kilomètres pour recueillir le précieux et vital liquide.

            « Papa Sidi », sujet mauritanien installé dans la petite ville depuis des décennies, confie à notre correspondant qu’il n’y a pas du tout de l’eau potable dans la ville. En conséquence, il doit se rendre en voiture à 15 km de Malinga pour s’en procurer. Et pour les autres besoins domestiques en eau, il dit emprunter le même moyen de locomotion pour aller se ravitailler à Bingouangou, une rivière située à 1 km du centre de cette ville.

            Si lui au moins a un véhicule pour essayer de surmonter ces difficultés, ce n’est pas toujours le cas de nombreux autochtones qui doivent parcourir de longues distances à pied à la quête de cette eau qui se fait rare dans un pays tropical et dans le quel il pleut pendant neuf mois sur les douze que compte une année civile.

 Une réalité relatée par des jeunes et moins jeunes femmes rencontrées à Biranda, un autre cours d’eau localisée à la périphérie de ladite ville : « Il n’y a pas d’eau dans la ville, dans la commune de Malinga. Tout le monde, chacun à son niveau, cherche le cours d’eau le plus proche, surtout en saison sèche. » affirme une « nouvelle étudiante » venue faire sa lessive aux côtés d’autres habitantes de la localité.

« Normalement la condition d’eau a toujours été très difficile, parce que nous n’avons pas de pompe. Certes nous avons un semblant de pompe ici, mais depuis 5 à 10 ans…mais jusqu’ici il n’y a toujours pas d’eau. Pour nous qui apprenions à Mbigou, on était déjà habitués aux pompes. Donc revenir à la rivière c’est un peu difficile, compliqué. Moi je ne suis pas très loin de la rivière, mais il y en a, ceux qui sont vers le collège là-bas par exemple, c’est très compliqué parce que en saison sèche, les petites sources qu’ils ont à proximité toutes sèchent. Ils doivent se déplacer pour venir ici. Donc c’est très compliqué pour avoir accès à l’eau. », ajoute-t-elle.

A Malinga, « en saison sèche, c’est la sécheresse comme si on était dans un désert », conclut pour sa part le pasteur Michel, rencontré à Boutchima, quartier de la ville.